Le verre dépoli est défini par l’augmentation diffuse ou focalisée de la densité du parenchyme pulmonaire, sans effacement des contours vasculaires, traduisant un remplissage partiel des lumières alvéolaires et/ou un épaississement des cloisons alvéolaires et dont le diagnostic étiologique reste difficile. Le but de ce travail est de déterminer le profil étiologique des verres dépolis.
Nous rapportons une étude rétrospective sur une période d’un an et demi portant sur 22 cas où le verre dépoli a été la lésion scanographique prédominante, hospitalisés au service de janvier 2015 à juillet 2016.
La moyenne d’âge est de 59 ans (35–71 ans) avec prédominance féminine à 86,3 %. Le tabagisme est retrouvé dans 9 % des cas, le reflux gastro-œsophagien dans 9 % des cas, les arthralgies dans 31,8 % des cas, 2 cas de prise médicamenteuse au long court et un cas traité pour adénocarcinome de la prostate. La symptomatologie clinique a été dominée par la dyspnée (100 %) et la toux sèche (77,2 %). La TDM thoracique a objectivé en association au verre dépoli, des adénopathies médiastinales dans 45,4 % des cas (10 cas), un aspect en rayon de miel dans 9,1 % des cas (2 cas), des micronodules et des réticulations dans 18,2 % des cas (4 cas) chacun. La bronchoscopie souple et le lavage bronchiolo-alvéolaire (LBA) réalisé chez 19 patients a montré une alvéolite lymphocytaire dans la plupart des cas. Le bilan étiologique a permis de retenir le diagnostic de sarcoïdose dans 7 cas, d’œdème pulmonaire cardiogénique et de pneumocystose dans 2 cas chacun, de protéinose alvéolaire, de carcinome bronchiolo-alvéolaire, de pneumopathie médicamenteuse et de syndrome de Gougerot-Sjögren dans un cas chacun et reste indéterminé dans 7 cas.
Les lésions en verre dépoli posent souvent un problème diagnostique dont la démarche diagnostique repose sur le contexte clinique et l’analyse sémiologique des lésions scanographiques.
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© 2016
Publié par Elsevier Masson SAS.